Source : les actualités du site « Le Monde du Camping-Car »
Article de la rédaction du 30/08/2021
Le parlement portugais a récemment voté une nouvelle réforme de la réglementation du stationnement des camping-cars. Dans ce texte figure une mesure tout à fait stupéfiante : la possibilité pour le Gouvernement d’accorder plus de droits aux camping-caristes qui accepteraient d’être géolocalisés. Le président de la Fédération internationale des clubs de motorhomes réagit avec véhémence. Nous reproduisons ici sa déclaration.
Jusqu’à la fin août 2021, les camping-caristes présents au Portugal n’avaient pas le droit de dormir ailleurs que dans des campings et sur des aires. Et puis une nouvelle loi est arrivée, permettant aux camping-cars de stationner sur des parkings (avec ou sans leurs occupants), dans une limite de 48 h sur le territoire d’une commune. Des exceptions subsistent, concernant les zones protégées et le littoral. Le même texte de loi autorise le Gouvernement à accorder plus de droits à certains camping-caristes : ceux qui s’inscriraient sur un site internet… où ils seraient géolocalisés.
Plus de droits, mais en acceptant d’être tracés
En clair : votre camping-car pourra stationner sur un parking, mais il pourra aussi être contrôlé à chaque instant. Cette mesure n’est pas encore mise en pratique (la plateforme numérique en question n’existe pas encore, et n’existera peut-être jamais). Mais elle pose une question, à la fois éthique et juridique : peut-on accorder des droits différents aux individus suivant qu’ils acceptent ou non d’être tracés ? Pour y voir plus clair, nous avons demandé au président de la FICM (Fédération internationale des clubs de motorhomes), le Français Claude Guet, s’il avait une déclaration à nous adresser. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la réaction est sans ambiguïté…
Le président de la FICM : « La nouvelle réglementation Portugaise est inacceptable »
« La république Portugaise membre de l’Union européenne vient de franchir une fois de plus un pas vers le flicage des camping-caristes. L’espace de liberté de circuler de tous les citoyens des pays de l’union (Espace Schengen) n’existe plus de fait, puisque chaque pays membre peut faire ce qu’il veut au détriment d’une catégorie, dans ce cas les camping-caristes. Et pourquoi pas un bracelet électronique, comme des criminels ?
Jamais nous n’accepterons de telles situations qui vont à l’encontre de tout esprit de l’Union qui se veut la défenderesse des libertés individuelles et collectives. Tous nos représentants dans les instances Européennes sont coupables et responsables de cette situation.
Aucun citoyen Européen ne peut comprendre et accepter qu’un pays membre ayant signé des traités se permette de les mettre au feu pour des problèmes de politique intérieure. »
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