Source : les actualités du site « VanLife »
Article de la rédaction paru le 16/04/2021
Pour nous, l’intérêt du van aménagé, c’est de pouvoir dormir au plus près de la nature. Cela implique de sortir des campings et autres aires d’accueil. Bivouaquer, tout simplement, comme des randonneurs. Mais voilà, encore faut-il trouver le bon spot, s’assurer qu’on ne va pas se faire réveiller par les gendarmes et mettre toutes les chances de son côté pour passer une bonne nuit. Voici nos conseils pour un camping sauvage… pas (trop) sauvage.
Connaissez-vous la réglementation ? A l’étranger, chaque pays a ses règles. Il peut arriver que l’étape hors camping soit interdite (en Angleterre, en Croatie, ou désormais au Portugal). Quand on sort de l’Union Européenne, il devient plus facile de trouver des étapes en liberté, mais renseignez-vous et conservez votre discernement. Selon les pays, le camping sauvage est diversement réglementé ou toléré (voir notre article sur le bivouac au Maroc). Et en France ? Le camping sauvage est autorisé, mais en fait il est interdit. Ça ressemble à une blague, mais pourtant, c’est un peu ça. “Le camping est librement pratiqué“, dit le code de l’urbanisme (art. R111-32), mais seulement avec l’accord du propriétaire… et donc sur un terrain privé. En général, on peut dire que tous les endroits où vous pourrez vous rendre avec votre van (et donc accessibles par une route) sont considérés comme la voie publique et donc interdits de camping. Seules les aires de camping-car et les terrains de camping permettent donc de “camper”. Ce qui ne nous empêche pas de stationner et de dormir à bord. D’où notre premier conseil.
1. Ne pas être identifié à un campeur
En fait, avec un van, on a bien évidemment le droit de s’arrêter pour la nuit. En revanche, il faut éviter d’être identifiable à un campeur (installer le barbecue et le fil à linge devant le van, etc.). Et à condition de bien choisir son endroit : pas question d’ouvrir le toit levable sur une place de parking de centre-ville. En revanche, sur un parking de départ de randonnée, c’est possible. En fait, la réglementation est généralement laissée à l’appréciation des communes. Si vous voyez des panneaux d’interdiction, ou si vous êtes dans une zone naturelle protégée, ne jouez pas avec le feu.
2. Une étape de courte durée
Combien de temps dure une étape courte ? Une nuit, en fait. Ce qui ne vous empêche pas de stationner sur place, mais certainement pas de déployer le toit levable toute la journée. Évitez surtout de dormir plusieurs nuits de suite au même endroit.
3. Éviter les regroupements
Un van, ça va, deux vans… Même pas besoin de finir cette phrase. En réalité, quand on arrive dans un endroit pour y passer une seule nuit, la présence des autres n’est pas un problème (enfin, pas toujours). Mais du point de vue des riverains, un groupe de véhicules ressemble à un campement.
4. Ne pas abuser des applis
Les applis collaboratives sont très pratiques pour trouver de bons petits coins de nature où passer la nuit. Problème : tout le monde les utilise, et les petits coins tranquilles peuvent vite devenir des lieux très fréquentés. Essayez de trouver aussi de bon spots par vous-même.
5. Arriver avant la nuit
Choisir votre spot à la lumière du jour vous permet de mieux apprécier les environs, et d’éviter les mauvaises surprises au réveil. Le champ du taureau, le terrain de sport, le parking du marché ou encore le parking de la déchetterie sont de mauvaises options. L’idée est de trouver un spot convenable, plat, peu bruyant, et si possible agréable. Tâchez de ne pas dormir près des habitations, et essayez de détecter certains indices de gênes potentielles (cloche d’église, regroupement de jeunes…). Quand on choisit tard, on a aussi moins de latitude pour changer.
6. Et la sécurité ?
Vous voulez éviter les ennuis ? Ne dormez jamais sur les aires d’autoroute, et de manière générale, évitez les parkings qui longent les grands axes. Ne pensez pas non plus qu’on courre plus de risque en étant isolé. Ayez confiance en vous, ne bricolez pas de dispositifs de sécurité par vous-mêmes (ils sont souvent dangereux) et rappelez-vous que les faits divers impliquant des vans à l’étape sont extrêmement rares.
7. Ne pas faire de feu
Quand on voyage en van, on a tout à bord. Cuisine, éclairage, et souvent chauffage. Le feu c’est sympa, joli et chaleureux, mais c’est aussi généralement interdit et dangereux.
8. Ne rien laisser à l’extérieur pendant la nuit
Quand on voyage en van et que l’on souhaite faire des étapes nature, il faut de toutes façons se préparer à ranger ses affaires à tout moment. Le soir, ne pas laisser de poubelle en évidence, pas plus que de chaises pliantes, de cendrier ou de bouteilles.
9. Ne rien abandonner en partant
Nous pensons bien sûr aux détritus, mais aussi aux excréments et autre papier toilette. Si votre van est équipé de WC chimiques, utilisez-les. Sinon, débrouillez-vous pour ne pas souiller les coins de nature. De même pour les eaux grises du van. Attendez de trouver un endroit approprié pour vider le réservoir (une borne de services pour camping-cars par exemple).
10. Rester cool
Si jamais les gendarmes ou policiers municipaux viennent vous demander de partir, restez diplomate, même si vous pensez être dans votre droit. Vous pouvez bien sûr expliquer que vous n’êtes là que pour une nuit, mais vous pouvez aussi demander s’il existe un autre endroit sympa où faire étape.
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