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« LE PERMIS B À 4,5 TONNES, J’Y CROIS » : CLAUDE GUET, PRÉSIDENT DE LA FICM

Source : les actualités du site « Le Monde du Camping-Car »

Article de la rédaction du 22/11/2021

La FICM est la fédération internationale des clubs de motorhomes. Elle regroupe une douzaine de pays, chacun représenté par une fédération nationale. Le président de cette instance est actuellement français : il s’agit de Claude Guet, camping-cariste. Nous l’avons rencontré lors du Forum des Voyages 2021. L’occasion de faire le point sur l’un des dossiers sensibles du moment : la charge utile des camping-cars.


Le moins que l’on puisse dire, c’est que Claude Guet parle haut et fort. Le président de la FICM ne mâche pas ses mots, qu’il nous adresse tantôt par écrit (voir sa tribune relative à la réglementation portugaise) ou par oral. Cette fois, nous rencontrons Claude Guet lors du Forum des Voyages, où il représente la FICM. Et le sujet sur lequel nous l’interrogeons est justement un dossier d’actualité, qui mobilise les forces vives de la fédération et l’énergie de son président : la charge utile des camping-cars. Et c’est un sujet qui mérite bel et bien d’être traité à l’échelle européenne. C’est d’ailleurs en cours.


PTAC des camping-cars : merci Louis XIV !

« Historiquement, la notion de PTAC est née au moment de la construction du château de Versailles, commence le président Guet. Le marbre devait venir des Pyrénées, mais les charrettes n’étaient pas toutes assez robustes. Donc on a commencé à réglementer les poids des chargements et la solidité des véhicules. » Des charrettes aux camping-cars, le chemin est long. Pour faire prendre un raccourci à nos lecteurs, rappelons que le poids total autorisé en charge est le poids maximal à ne pas dépasser. En France, pour conduire un camping-car avec le permis B, il faut que son PTAC n’excède pas 3,5 tonnes.



Un camping-car et son chargement

« Notre problème, c’est que lorsque le camping-car sort de l’usine, il n’est pas chargé. Il faut ajouter le gaz, les équipements, les bagages. Ensuite, tu fais le plein de gazole et le plein d’AdBlue. En plus, on embarque des batteries de plus en plus lourdes. La mienne, dans mon camping-car, pèse 80 kilos. » Tous les camping-caristes le savent : on est obligés de faire attention, en chargeant un camping-car, pour bien respecter les limites de la charge utile.


Un camping-car électrique serait poids lourd

A l’avenir, cette question pourrait devenir encore plus criante. « La transition énergétique est liée aux questions de poids, parce que les prototypes de camping-cars électriques sont encore trop lourds. » Effectivement. Les constructeurs automobiles produisent déjà des utilitaires électriques (Fiat, Renault, Mercedes…), mais plusieurs problèmes se posent. L’autonomie, le temps de recharge, et bien sûr le poids. Alors, maintenant que le contexte est posé, quelles sont les solutions envisagées par la FICM ?



Un permis B au-delà de 3,5 tonnes

« On veut une garantie de conserver 500 kg de charge utile sur tous les véhicule et on veut une règle commune de calcul du poids à vide, commune à tous les pays d’Europe. Il faut que ce calcul intègre le minimum vital, à commencer par de plus grandes réserves d’eau et de gaz. Et on veut que les camping-cars de 4,5 tonnes puissent être conduits avec le permis B. » On le sait, beaucoup de détenteurs du permis B peuvent conduire des camping-cars de plus de 3,5 tonnes, en France, sans que cela pose problème. Et beaucoup de nos châssis sont prévus pour une homologation en 3,8 tonnes.



Dossier en cours à la commission européenne

Pour faire évoluer le seuil du permis B, la FICM agit auprès des institutions européennes. « Le dossier des 4,5 tonnes est à la Commission européenne. L’UE, c’est des strates. Le dossier monte les strates, il est en ce moment à la commission européenne, qui doit valider certaines choses avant que le dossier passe devant le Parlement européen. » Un processus lent, mais dont on connaîtra bientôt l’évolution possible. Les prochaines réponses de l’UE sont attendues pour 2022.



Le territoire des camping-caristes, c’est l’Europe

Claude Guet, lui, se montre optimiste. « J’y crois. C’est pour ça que je me bats. Honnêtement, je suis profondément européen. En tant que camping-cariste, je suis le premier utilisateurs de l’Espace Schenghen. Mais je ne comprends pas pourquoi quand j’arrive dans un pays il faut que je révise le code de la route, la couleur des panneaux, les règles d’équipements d’hiver, le fonctionnement des péages d’autoroute… Tout est différent et devrait être harmonisé ! »

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