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COMMENT PRÉSERVER LES PNEUS DE VOTRE CAMPING-CAR EN LIMITANT LEUR USURE

Source : article de la rédaction du magazine Le Monde du Camping-Car paru le 14/06/2020


Préserver les pneus de votre camping-car permet d’éviter de les changer plus souvent. Voici quelques astuces qui vous permettront de les faire durer plus longtemps.


Une fois que l’on a choisi des pneumatiques qui correspondent à nos besoins, on espère les voir tenir la distance. On peut considérer que des pneus atteignant 50.000 km ont déjà bien vécu, mais il n’est pas rare de devoir les remplacer bien avant ce kilométrage, et cela pour plusieurs raisons.


Prévenir l’usure du temps et les effets des intempéries

Le véhicule roule peu et ses pneus atteignent leur limite d’âge avant leur limite d’usure. En la matière, c’est le marquage DOT (Department of Transportation) qui vous renseignera sur l’âge du pneumatique. Les derniers chiffres de la séquence indiquent la semaine et l’année de production du pneu. Jusqu’à cinq ans, on considère qu’il fonctionne de manière optimale. Entre cinq et dix ans, il devient nécessaire de le contrôler régulièrement. À dix ans maximum, il convient de prévoir son remplacement. Bien évidemment, si le pneu commence à se craqueler, ses performances seront dégradées et le risque d’éclatement sera plus important. Dès lors, peu importe son usure, le remplacement est impératif.


Protégez vos pneus du soleil

Comme on peut s’en douter, les conditions de stockage ont une forte influence sur la longévité. Un stationnement extérieur, avec une exposition au soleil, et même à la lune, réduit la durée de vie du pneu. À défaut de disposer d’un garage, des enveloppes de protection pour vos pneus, ou des sprays protecteurs, sont des solutions à étudier.


Gonflage : adoptez la bonne pression

Une usure irrégulière peut-être simplement due à une pression inadaptée : trop faible, occasionnant une usure plus importante sur les côtés de la bande de roulement, ou trop forte, ayant au contraire pour conséquence une usure plus marquée au centre de la bande roulement. Pour éviter cela, il suffit de s’astreindre à contrôler régulièrement la pression et respecter les préconisations du constructeur.


Gonflage à l’azote : avantages et inconvénients

À cet égard, le gonflage à l’azote est parfois mis en avant pour limiter les variations de pression. Il est vrai que ce gaz comporte moins d’impuretés que l’air et permet donc d’améliorer la longévité du pneu. Mais pour bien faire, il faut au préalable faire le vide complet dans le pneu avant d’y introduire l’azote, ce qui nécessite un équipement professionnel. Et même si les compléments de pression sont plus espacés, il faudra bien évidemment les faire à l’azote. Les apports de l’azote sont bien réels, mais ce composant impose des pratiques qui peuvent s’avérer largement aussi contraignantes que de s’obliger à contrôler soi-même régulièrement la pression au moyen d’un petit compresseur domestique doté d’un manomètre. Si le risque, en ayant des pneus gonflés à l’azote, est de les contrôler moins souvent et de s’éloigner des recommandations du constructeur, alors il est préférable d’y renoncer.


Hivernage : augmentez la pression

Enfin, la pression a aussi son importance lorsqu’on ne roule pas. Il est ainsi conseillé, lors de l’hivernage de votre véhicule, d’adopter une pression de stockage supérieure de 1 à 1,5 bar à la recommandation du constructeur. À défaut d’un stockage sur cales, cette surpression permettra aux pneus de mieux résister à une immobilisation prolongée et limitera le risque de voir apparaître un plat. Si un tel plat survient, il provoquera des vibrations qui (avec un peu de chance) disparaîtront après quelques kilomètres, lorsque les pneus auront atteint leur température de fonctionnement. En revanche, il est impératif de penser à revenir à la pression de roulage avant de reprendre la route.


La permutation des pneus avant et arrière

Pour reculer l’échéance du remplacement, certaines pratiques de bon sens peuvent être adoptées, comme la permutation. Les roues avant étant à la fois motrices et directrices, leurs pneus s’usent sensiblement plus vite qu’à l’arrière. Tous les 10 000 km, il est donc recommandé de permuter les pneus avant et arrière, en prenant bien soin de ne pas les changer de côté pour respecter leur sens de rotation. Cette opération n’est envisageable que si les pneus ne sont pas déjà trop vieux ou usés et si l’écart d’usure entre train avant et arrière est contenu, le risque étant de modifier le comportement du véhicule de façon dangereuse.


Réparation des pneus du camping-car en cas de crevaison

En cas de crevaison, il est impératif de s’arrêter dès que possible. Après quelques dizaines de mètres à plat, le pneu risque en effet de ne plus être « sauvable ». À noter que la société Tyron France a conçu des ceintures de jantes qui permettent de rouler à plat de 4 à 6 km sans risquer de déjanter.


Plus de roue de secours

Bon à savoir, d’autant que dans les véhicules récents, la roue de secours a disparu pour des raisons de poids et d’encombrement. Elle est alors remplacée par un kit de réparation doté d’un compresseur permettant l’injection d’un gel venant colmater le trou (à condition que celui-ci ne soit pas trop gros et se trouve sur la bande de roulement).


Réparation définitive

Cette réparation à l’aide du kit d’entretien ne peut être que provisoire, le temps de vous permettre de rejoindre un point d’entretien. Il sera alors possible de réparer plus durablement le pneu au moyen d’une mèche enduite d’un produit vulcanisant.


Montez les pneus neufs à l’arrière

Et au cas où le remplacement serait vraiment inévitable, il est recommandé de monter le train de pneus neufs (car les pneus se remplacent toujours par paire) à l’arrière. Cette précaution permet de donner au train arrière une meilleure adhérence qu’au train avant, ce qui confère un tempérament sous-vireur à votre véhicule, plus facile à contrôler et donc moins dangereux qu’un tempérament survireur.


Cas particulier : le défaut de géométrie sur le train avant

L’usure irrégulière peut aussi être due à un défaut de géométrie qui touche généralement le train avant. Par exemple, un grand constructeur nous a expliqué avoir longtemps rencontré des problèmes de parallélisme, tout simplement parce que ce réglage était fait initialement chez le fabricant du porteur et ne pouvait tenir compte de la charge de la cellule. Celle-ci, reposant essentiellement sur le train arrière, avait pour effet de soulager le train avant au point de le faire davantage reposer sur les flancs extérieurs des pneus avant. Ce problème a pu être réglé par l’introduction d’un nouveau réglage de la géométrie en fin de production, mais on ne retrouve pas cette attention chez tous les constructeurs. Certains malheureusement font l’impasse…


Réglage de la géométrie

Pour éliminer une usure irrégulière qui persiste malgré l’adoption de toutes les bonnes pratiques, il peut être nécessaire de faire ce réglage. Et en cas de modification de l’aménagement de la cellule, il peut même être pertinent de faire contrôler la répartition de la charge au moyen d’un pont de pesage. En effet, une charge trop importante ou mal répartie peut avoir des conséquences sur le réglage de la géométrie et le comportement du véhicule.

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